Corydoras trilineatus
Synonyme Corydoras à trois bandes.
Famille Callichthyidae (poissons chats à cuirasse).
Sous-famille Corydoradinae.
Ordre Siluriformes.
Sous ordre Siluroidei.
Origine Amérique du sud, vit surtout au Pérou.
Taille 5-6 cm.
Température 22-26 degrés.
pH 5,8 à 7.
Dureté assez basse, comprise entre5 et 10 TH. au max
Les poissons du genre Corydoras sont des animaux grégaires qui doivent vivre en groupe. Souvent traités comme des simples nettoyeurs, ils doivent aussi être apprécié comme poissons d’ornement, animant la partie basse de l’aquarium. Beaucoup trop d’amateurs les considèrent comme faisant partie de l’équipement de l’aquarium au même titre qu’un filtre ou un chauffage ! 🙁
Leur taille modeste permet de les associer à bon nombre d’autres poissons, aussi bien des petits Characidés (Paracheirodon, Carnegiella) que des Cichlidés de plus grande taille (Scalaires, Mikrogeophagus, Aequidens).
On en a recensé aujourd’hui environ 200 espèces de Corydoras, mais on en trouve régulièrement dans les magasins aquariophiles qu’une vingtaine, et on en reproduit encore moins en aquarium. Leur habitat d’origine est constitué par les cours d’eau lents et les rivières calmes et peu profondes d’Amazonie. Les eaux sont généralement claires et le fond est composé d’alluvions, de vase et d’accumulation de végétaux entrecoupés de zones sablonneuses. Les Corydoras s’enfoncent parfois dans cette vase pour se cacher ou se protéger des agressions. Chaque rivière possède sa population endémique, les espèces et sous-espèces de Corydoras sont propres à des régions très précises.
Les Corydoras trilineatus vivent dans quelques rivières du Pérou, le Rio Morona, Rio Ucayali, Rio Ampiyacu, Rio Yavari Cocha et dans des cours d’eau de l’Equateur, le Rio Napo, Rio Capanuari…Ils ont été précisément décrits en 1950.
Les Corydoras ont été répartis en plusieurs groupes selon leur coloration et les C.trilineatus font partie du groupe » punctatus « , autrement dit les tachetés.
Il faut faire bien attention quand on parle des C trilineatus, car ils sont l’objet de fréquentes confusions. Dans les bacs des magasins, les Corydoras trilineatus sont souvent mélangés avec les Corydoras julii et les Corydoras leopardus. Si on les regarde attentivement on voit que les taches du C.trilineatus forment des lignes sur la tête, continues et ondulées et des rayures sur le corps, alors que le C.julii arbore plutôt des points, des ponctuations qui ne se touchent pas… et le C.leopardus a des taches plus rondes, plus grosses et qui ne se touchent pas du tout. Le C.trilineatus porte sur le corps de la tête à la queue, 3 lignes plus sombres formées par la réunion de ces marbrures.
Si l’on observe la tête des poissons, on remarque mieux que les C. julii ne présentent que des taches noires alors que les C.trilineatus montrent nettement des lignes, qui forment comme un dessin réticulé.
Ces 2 espèces sont confondues depuis bien des années. Il semble que les premières importations concernaient surtout des C.julii, originaires du Brésil. Depuis quelques années le Pérou exporte de plus en plus de poissons et l’on voit apparaître plus fréquemment des C.trilineatus. Les anciennes photos des vieux livres d’aquariophilie présentent généralement des C.julii. Sur certains sites web on voit un texte sur les C.julii illustré par une photo de C.trilineatus ou inversement… La confusion est fréquente !
Les Corydoras vivent en groupes de plusieurs dizaines d’individus, parfois même ce sont des centaines de poissons qui vivent en banc, mais les diverses variétés ne se mélangent pas volontiers. Il est mieux d’installer un groupe d’au moins 6 ou 8 Corydoras de la même variété et non pas de 3 espèces différentes. Il ne faut pas acheter 2 C. julii, 2 C. aeneus et 2 C. agassizii, ils ne formeront jamais un banc de 6 Corydoras ! Il est plus recommandé de ne choisir qu’une seule espèce et d’augmenter le nombre d’individus achetés.
À l’état sauvage, ils vivent dans des cours d’eau qui sont mal oxygénés en saison sèche : pour s’adapter à ces conditions difficiles, les Corydoras présentent un système respiratoire annexe qui leur permet de respirer directement l’air atmosphérique : ils montent rapidement vers la surface du bac et absorbent de l’air frais dans leur vessie natatoire, puis redescendent sur le fond. L’air passe dans leur système digestif et c’est au niveau de l’intestin grêle que l’oxygène est prélevé par l’organisme. Les résidus gazeux sont rejetés par l’anus. Ils se comportent ainsi lorsque le taux d’oxygène dissous diminue mais ce n’est pas toujours un signal d’alerte, de pollution du bac ou de détérioration des paramètres, ils vont avaler de l’air même quand les conditions de maintenance sont idéales. D’autres espèces de poissons comme les Combattants, Colisa, Gouramis…ont aussi mis au point un type de respiration annexe, car ils vivent également dans des plans d’eau pauvres en oxygène.
Description
Les Corydoras trilineatus mesurent de 5 à 7 centimètres. Ils se caractérisent par leur aspect massif, leur corps sans écailles est recouvert de deux rangées de plaques osseuses rectangulaires, légèrement dentelées, qui se chevauchent et leur font comme une armure. Ces poissons qui vivent sur le sol ont une morphologie adaptée : leur ventre est plat et le dos haut et arrondi. Cette armure joue un rôle essentiellement dissuasif, les Corydoras sont des poissons pacifiques et qui ont de très bonnes relations intra et extra spécifiques.
La tête est très grosse, elle représente environ un tiers de la taille totale du poisson ! L’œil rond et de grande taille cerclé de jaune doré est très mobile, chose assez rare chez les poissons. La bouche est petite, entourée de 3 paires de barbillons, dont 2 sont assez longs, et orientée vers le sol. Ce sont des fouisseurs, qui enfoncent la tête dans le sable pour trouver de la nourriture et qui grâce à leurs yeux placés assez haut, peuvent continuer à surveiller les environs
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Les nageoires sont transparentes et ponctuées de points sombres, la moitié supérieure de la dorsale porte une tache noire. Les femelles ont généralement une couleur noire moins marquée, plus terne et la tache de la dorsale est plus petite. Les nageoires des mâles sont plus développées et plus pointues que chez les femelles.
Les nageoires pectorales et dorsales portent un premier rayon osseux, que le poisson peut bloquer en position ouverte, en cas de danger. Ces 3 » épines » se coincent d’ailleurs fréquemment dans l’épuisette et retiennent le poisson quand on essaye de le libérer.
Il faut le dégager très délicatement pour ne pas le blesser ou plus simplement poser l’épuisette dans l’eau et laisser le poisson en sortir tout seul… Ces épines participent à la sécurité des Corydoras, elles découragent efficacement leurs agresseurs. Attention aussi lors des transports il est plus sage de doubler les sacs en plastique, car leurs épines parviennent régulièrement à trouer ou déchirer les emballages…Il faut éviter aussi lors du transport de gonfler les sacs avec de l’oxygène comme certains magasins le font parfois, car cet oxygène pur est trop riche pour les Corydoras.
Les Corydoras trilineatus s’adaptent assez bien à l’eau du robinet si ses paramètres ne sont pas excessifs, mais il est recommandé d’employer une part d’eau osmosée ou d’eau de Volvic pour leur assurer une eau douce et légèrement acide, qui convient mieux à leurs exigences
Ils passent une bonne partie de leur temps à fouiller le sol à la recherche de petites proies et de restes de nourriture. Ce n’est pas pour autant qu’il faut les considérer comme des femmes de ménage ! On les considère trop souvent comme des nettoyeurs ! C’est faux, ils ne vont pas entretenir le bac à la place de l’aquariophile et leur activité ne remplacera jamais un siphonnage des déchets au sol et des bons changements d’eau.
Les Corydoras ne sont pas des détritivores ! Ils ne mangent pas les excréments des autres poissons ni les déchets du bac. Ce sont les escargots qui jouent ce rôle.
Ils ont besoin de vrais repas variés, comme tous les autres poissons du bac ! L’idéal est de leur distribuer une ou deux fois par semaine des comprimés spéciaux qui coulent rapidement au fond du bac, de préférence peu avant l’extinction de la lumière du bac, en plus des autres repas composés de larves de moustiques, vers de vases et autres petits animaux dont ils raffolent. Il faut éviter de ne donner que des flocons qui restent en surface et sont plutôt destinés à des poissons comme les Carnegiella qui prélèvent leur nourriture à la surface de l’eau et ne descendent pas. Il faut veiller lors des distributions de nourriture qu’une partie des flocons ou des aliments descendent jusqu’au sol et que les autres poissons du bac ne consomment pas tout. Les Corydoras peuvent mourir de faim. L’idéal est de varier fréquemment les menus pour que chaque espèce d’un bac communautaire puisse trouver ce qui lui est nécessaire. Les poissons -chats consomment aussi des petits débris végétaux mais ne s’attaquent pas aux plantations. Par contre ils sont souvent très intéressés par le morceau de concombre ou la feuille de salade mis à disposition des poissons amateurs de verdure.!
On les voit aussi fréquemment venir chercher la nourriture en pleine eau et monter vers la surface lors de distribution de vers de vase ou de larves de moustiques rouges dont ils sont particulièrement friands. Mais généralement ils se nourrissent sur le sol : Ils enfoncent la tête dans le substrat et foncent…en retournant le sable et en provoquant des tourbillons avec les battements de leur queue ce qui soulève les déchets qui sont emportés par le courant vers le filtre. Dans ce cas on pourrait effectivement parler de poissons-nettoyeurs.
La recherche de nourriture occupe la plus grande partie de leur temps de jour comme de nuit, ils sillonnent le fond en fouillant le substrat. Ils nagent lentement en se dandinant mais sont capables de pointes de vitesse lorsqu’ils sont dérangés. Leur aspect pataud cache d’excellents nageurs, moins maladroits qu’on pourrait le penser.
Le bac qui leur convient le mieux est installé avec sable de Loire non coupant pour préserver leurs barbillons ; les pierres de lave, les sables aux arrêtes tranchantes, la quartzite et la pouzzolane sont donc à proscrire. Ces barbillons jouent un rôle important dans la recherche et la détection de la nourriture enfouie dans le sol et sont aussi utilisés pour se reconnaître entre Corydoras et lors de la pariade de l’accouplement. Ils ont un rôle olfactif et aussi tactile. Lors de l’achat il faut s’assurer que ces » moustaches » sont bien présentes et non pas usées ou abîmées et qu’une infection ne s’y développe pas.
On voit parfois un groupe de Corydoras immobiles sous une plante qui démarrent brutalement pour traverser le bac. Des moments de calme succèdent à des rapides déplacements, à nos yeux sans raison. Ils aiment s’entasser les uns sur les autres, dans un angle de l’aquarium, sous une racine ou sous un surplomb rocheux.
Ils se reposent en prenant appui sur leurs nageoires, posés sur une pierre, ou sur une racine, fréquemment à l’ombre d’une plante et en les observant il semble que le groupe affectionne particulièrement certains endroits du bac qui servent d’aire de repos. On trouve tous les jours les mêmes poissons sous la même plante.
Il ne faut en aucun cas acheter que 2 ou 3 Corydoras, ils doivent vivre en groupe, sinon ils développent des comportements aberrants, passent la journée à monter et descendre le long d’une vitre, ou se cachent en permanence, ne se nourrissent pas et meurent assez rapidement. Plus ils sont nombreux de la même espèce et plus leur comportement se rapproche de ce qu’ils vivent à l’état sauvage. Dans des bonnes conditions les C.trilineatus ont une espérance de vie de 7 ans environ.
Ce type de sol est absolument inadapté à leurs besoins
Reproduction.
Les femelles sont plus grosses et un peu plus rondes que les mâles, surtout si on les regarde par-dessus. Elles ont aussi les nageoires dorsales et pelviennes plus arrondies. Dans leur milieu d’origine, les changements de saison sont synonymes de pluies, d’inondations et donc de nourriture plus facilement disponible. La saison de ponte correspond à notre hiver, de décembre à avril, qui est l’été dans l’hémisphère sud. Mais en aquarium on peut simuler une bonne averse lors d’un changement d’eau et déclencher le frai toute l’année. Un orage accompagné d’une baisse sensible de la pression atmosphérique peut aussi jouer ce rôle de déclencheur.
Pour tenter de les reproduire, il faut leur préparer un bac spécifique ; comme ils ne s’occupent pas de leurs œufs ni de leur progéniture on peut les retirer immédiatement après la ponte.
Ils pondent généralement en groupe, 2 femelles pour 3 mâles dans un petit bac de 40-60 litres. Les mâles paradent plusieurs jours avant la ponte.
Un bon changement d’eau et un apport d’eau plus fraîche (18 degrés) assorti de distributions de nourriture vivante provoquent parfois le déclenchement d’une ponte. Le mâle poursuit la femelle et la touche de ses barbillons au moment de l’expulsion des ovules.
Les poissons se placent perpendiculairement l’un à l’autre, la femelle pond et le mâle féconde immédiatement les ovules. On la voit ensuite garder 3 ou 4 œufs entre ses nageoires pelviennes serrées pour former une poche, et se déplacer ainsi pour aller les coller contre les vitres ou contre un élément du décor.
Les oeufs sont collés par paquet de 3-5, contre les vitres sur les éléments du décor ou sur les feuilles des plantes
Entre 2 émissions d’œufs, les poissons cherchent à manger en se déplaçant ou restent posés sur le sol. Ces œufs sont fortement adhésifs et mesurent environ 1,2mm de diamètre. La ponte dure plus de 2 heures, et produit 100 à 150 œufs au maximum. On peut retirer les parents une fois la ponte terminée et mettre quelques gouttes de bleu de méthylène ou d’antifongique pour protéger les œufs des moisissures auxquelles ils sont très sensibles.
Les larves de quelques millimètres éclosent après 4 jours si la température du bac est de 25 à 27°C. Dans les tentatives de reproduction où le bac est à 22-24°C, l’éclosion prend un ou 2 jours de plus et un nombre moins important de larves survivent. Les larves fraîchement écloses ont besoin de 4 jours pour résorber complètement leur vésicule vitelline. On peut leur donner des infusoires ou de l’Infusyl® et après quelques jours des nauplies d’artémias ou des micro vers.
Les alevins ne grandissent pas tous à la même allure, selon la nourriture distribuée, les changements d’eau et la taille du bac. À deux mois ils mesurent environ 2 cm. Il faut éviter d’acheter des C.trilineatus de moins de 4 cm, ils sont trop jeunes ou mal développés. Les jeunes sont plus fragiles et supportent moins bien les variations du milieu. Des poissons élevés dans un bac trop petit, ne grandiront pas correctement et resteront nains et présenteront souvent un pédoncule caudal tordu ou déformé.
Il y a des annonces de reproduction réussie de Corydoras trilineatus par des aquariophiles amateurs. Les espèces plus faciles à élever en aquarium sont des C. aeneus, C. barbatus, C.metae, C.paleatus et C.nattereri. Les alevins éclosent après 4-5 jours si l’eau est à 24 degrés. On peut leur distribuer des rotifères, des infusoires et des nauplies d’artémias après quelques jours.
Bac
Le bac idéal doit être peu planté et doit laisser libres de larges zones sableuses. Si on prévoit un sous-sol enrichi il est nécessaire de placer un filet entre le substrat et la couche superficielle de sable pour éviter que les poissons fouisseurs fassent remonter toute la terre de Bruyère ou l’engrais, lors de leur recherche de nourriture. Il est aussi difficile de prévoir des terrasses car ils nivellent rapidement le fond de l’aquarium si le sable ou les pierres ne sont pas bien retenus. Il est préférable de choisir des plantes avec un système racinaire dense ou des longues racines pour éviter l’arrachage intempestif. Les Corydoras ne s’attaquent pas aux plantes, ne les mangent pas non plus, mais les bousculent souvent et les tiges mal fixées vont être déracinées et monteront flotter à la surface du bac.
Un aquarium de bonne dimension, au moins un mètre de façade, permet de loger confortablement une douzaine de Corydoras trilineatus, en compagnie d’un couple de petits Cichlidés et d’un ou deux bancs de petits Tétra ou de Characidés.
Le bac qui leur convient le mieux est installé avec sable de Loire non coupant pour préserver leurs barbillons . Un sol sombre permet aux poissons de se sentir plus rassurés et donc de sortir plus facilement de l’abri procuré par les plantes et les souches. Il est donc recommandé d’éviter d’employer un sable blanc ou trop clair et de préférer un éclairage pas trop puissant.
Attention, poisson fragile.
Attention lors de traitement chimique dans l’aquarium, les Corydoras comme d’autres poissons sans écailles sont très sensibles aux médicaments et à l’emploi de sel par exemple. Les médicaments qui se concentrent souvent au niveau du sol peuvent lui être fatals ! Ils sont très sensibles au Neguvon®, Masoten®, Trichlorfen et Girodactol. Les sels de zinc, de malachite, de cuivre et un taux trop élevé de phosphate peuvent les tuer ! Il ne faut donc pas traiter un bac d’ensemble si des Corydoras y vivent, mais isoler les poissons malades dans un bac hôpital pour la durée des soins. On détecte un empoisonnement en voyant les poissons monter pour respirer très fréquemment à la surface, avec une respiration rapide et saccadée.
Si l’on veut garder longtemps des poissons en bonne santé il faut faire de fréquents changements d’eau, leur apporter une nourriture riche et variée, et s’assurer qu’on leur offre les paramètres d’eau dont ils ont besoin. On peut souligner qu’ils supportent étonnement bien une montée accidentelle de nitrites, qui ont pourtant tendance à se concentrer au niveau du sol, mais que si ces conditions défavorables se prolongent, même les poissons les plus résistants s’affaiblissent et tombent malades. Il est plus facile de maintenir des poissons en bonne santé que d’essayer des traitements plus ou moins hasardeux et souvent onéreux pour les guérir lorsqu’ils tombent malades….
C.julii
En résumé
Aquarium : il faut compter un bac d’au moins 120x40x50 cm soit 240 litres, ce qui permet de créer un aquarium communautaire. Plus le bac sera grand et plus on pourra mettre un banc important de Corydoras : 15 individus peuvent vivre dans un aquarium de 240 litres. Dans un volume d’une centaine de litres, on prévoit 8 Corydoras.
Eau. Il est conseillé de leur offrir une eau douce et légèrement acide. Un pH presque neutre , 6.5 et une dureté de 6-8 Th leur conviennent bien, la température optimale est à 24 degrés, les Corydoras préférant une eau fraîche. Ils sont sensibles aux nitrates, il faut donc être très attentif à la bonne qualité de l’eau.
Équipement. Filtre extérieur ou intérieur à décantation, d’une capacité de 2 à 3 fois le volume du bac par heure, qui assure un brassage suffisant. Un chauffage est nécessaire pour maintenir l’eau à 25 degrés.
Éclairage :trois tubes fluos réglés par une minuterie pour 12 heures d’éclairage en continu. On compte généralement un Watt pour deux litres d’eau afin d’offrir assez de lumière à la plupart des plantes. Il est bon de laisser les feuilles des plantes se recourber à la surface pour fournir de l’ombre aux poissons qui n’apprécient pas une trop grande intensité lumineuse.
Entretien : Changement d’eau de 15% à 20% chaque semaine, par de l’eau déchlorée et présentant les mêmes paramètres que celle du bac. Bien siphonner les saletés tombées sur le fond. Nettoyage hebdomadaire des éventuelles algues sur la vitre frontale, taille et bouturage des plantes. Nettoyage mensuel des premières masses filtrantes.
Décor :Un sol composé de sable non coupant (pas de quartzite) pour éviter qu’ils ne se blessent en fouillant le sol, des racines et des branches sous lesquelles ils vont se cacher. Une large plage de sable sans plantations pour leur permettre de fouiller le sol.
Plantation :Il y a assez de plantes adaptées à une eau à 25 degrés, qu’il faut placer en laissant dégagé un large espace au sol. Echinodorus latifolius. Hygrophila difformis, Hygrophila siamensis, Echinodorus bleheri, Cryptocoryne wendtii, Rotala rotundifolia, Vallisneria, Ceratophyllum demersum, Anubia nana, Ludwigia sp.
Alimentation On alterne les distributions de nourritures vivantes ou congelées, des artémias, tubifex, larves de moustiques ou vers Grindal avec les indispensables apports végétaux sous forme de concombre, courgette, salade, épinards légèrement bouillis. La quantité journalière doit être fractionnée en plusieurs petits repas, les Corydoras passent tout leur temps à la recherche de nourriture à explorer le sol. Ils aiment grignoter souvent dans la journée et n’apprécient pas de recevoir un seul repas trop important.
Population.
Pour un bac communautaire de 250 litres à 25-6 degrés.
Une dizaine Carnegiella strigata, qui occupent la partie haute du bac,
une douzaine de Corydoras trilineatus qui restent sur le fond,
un couple de Mikrogeophagus ramirezi,
un banc d’une douzaine de Paracheirodon,
un autre banc de petits Tetras,
un couple d’Ancistrus.
Ce texte a été écrit pour le numéro 187 d’Aquarium Magazine ©Véronique Ivanov