Australie et Nouvelle Guinée.

Biotope Australie et Nouvelle Guinée.

Les poissons peuplant les lacs et rivières de l’Asie du sud-est sont bien connus. Les espèces qu’on trouve en Australie et en Nouvelle Guinée ont été plus récemment décrites et sont différentes. Les aquariophiles ne s’intéressent à ces espèces que depuis 1980 environ et l’on découvre encore de nouveaux poissons qu’on exporte et reproduit petit à petit. Parmi ceux-ci, certains sont magnifiquement colorés, s’adaptent aisément à divers paramètres et se reproduisent en aquarium. Que demander de plus ?

Dans nos bacs, on héberge généralement des poissons d’eau douce, ce qui nécessite certaines modifications de l’eau du robinet. En Europe, l’eau de conduite est souvent dure et présente un pH proche de 7. Les poissons originaires d’Australie et de Nouvelle-Guinée s’adaptent très bien à cette eau dure et s’y reproduisent volontiers, ce qui nous évite de jouer au petit chimiste et nous lancer dans des manipulations plus ou moins hasardeuses des paramètres de l’eau du bac.

En Australie

Selon les régions la quantité de pluie qui tombe durant l’année peut être très importante et causer des variations rapides de la dureté et du pH de l’eau. Le climat peut être tropical, donc chaud et humide avec un hiver doux et une eau qui reste à une température assez élevée toute l’année. Dans le centre de l’Australie, le climat est plus sec avec des hivers plus froids et certains cours d’eau sont presque asséchés durant la saison chaude. Certains poissons ont appris se déplacer dans le cours des rivières vers l’amont ou l’aval et à s’adapter aux variations saisonnières des paramètres. Le pH par exemple varie selon le terrain et selon la saison.
Dans quelques régions boisées, on trouve des rivières d’eau «noire» chargée de tanins et d’humus, avec un pH bas, proche de 5, la charge azotée de l’eau est importante et la dégradation bactérienne est ralentie. Peu de lumière pénètre dans cette eau sombre, où poussent peu de plantes. Peu de poissons apprécient ce milieu

Dans le nord de l’Australie où poussent des forêts, les précipitations sont irrégulières et la quantité d’eau des rivières varie fortement au cours de l’année. Certains ruisseaux sont presque complètement à sec en été, se résumant à des flaques d’eau chaude, tandis qu’ils débordent largement au moment des pluies et inondent une bonne partie des rives et de la végétation. Les poissons sont capables de survivre même lors des variations du pH et de la dureté de l’eau dues aux variation de l’hygrométrie. Les paramètres du pH varient entre 6 et 8, la dureté est comprise entre 8 et18 dGH et selon la saison la température ambiante enregistrée sur place varie entre 18°C et 30°C !

C’est dans ces cours d’eau que l’on trouve par exemple des Melanotaenia splendida, des Melanotaenia maccullochi, des Cairnsichthys rhombosomoides, Melanotaenia nigrans, Melanotaenia trifasciata, ainsi que des Iriatherina.


Fraser window lake

D’autres photos de rivières et lacs    tirées du site mongabay.com

Dans l’est de l’Australie, la plupart des cours d’eau ont une eau claire, un sol sablonneux et un courant assez important, qui limite le développement de la végétation aquatique. Dans ces eaux vivent des Melanotaenia duboulayi, et Melanotaenia trifasciata dont les couleurs varient selon l’origine. D’une rivière à l’autre, le patron de coloration des mêmes poissons présente des grandes différences


la Murray

Nouvelle Guinée

S’il y a peu de régions de forêt tropicale humide en Australie, on en trouve énormément en Nouvelle Guinée. Il y a de nombreux lacs et plusieurs grands systèmes fluviaux car les précipitations sont importantes. La plus grande partie du pays est couverte de forêts tropicales humides, et les rivières qui coulent sous les arbres présentent souvent une eau chaude, douce et acide.


L’eau des rivières qui descendent vers la mer est plus froide et légèrement alcaline. Des rivières coulent dans des forêts tropicales humides, sous l’ombre des arbres, il y a de nombreux lacs, des ruisseaux, des marais herbeux. Proches de la côte, il existe des mangroves saumâtres. Tous ces milieux présentent des caractéristiques différentes auxquelles les poissons se sont adaptés.

Dans les fleuves et les rivières de cette grande île, l’eau présente un pH légèrement acide, entre 6,5 et 7,1, une dureté faible 4 à 8 TH, et une température plutôt fraîche de 25°C. Le bac doit être bien planté mais il est nécessaire de laisser un large espace libre pour que les poissons puissent nager à leur aise : les poissons arc-en-ciel sont d’infatigables nageurs et sont tout le temps en mouvement.

Un puissant éclairage favorise la pousse les plantes et ne dérange pas les poissons, au contraire, une bonne lumière fait bien ressortir leur couleurs et leurs reflets.
On peut planter des Vallisneria gigantea, des Aponogeton et diverses Cryptocorynes

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Bac Nouvelle Guinée :

On peut imiter une rivière peu profonde avec un sol sablonneux, un filtre assez puissant permet de recréer le mouvement d’eau de l’eau. On prévoit un pH entre 6.5 et 7.0, et une température de 24 °C.
On y place de nombreux Chilatherina fasciata, des Glossolepis wanamensis, des Glossolepis incisus, des Melanotaenia boesemani, des Melanotaenia herbertaxelrodi, Melanotaenia praecox, ou plus petits comme les Iriatherina, Tateurdina ocellicauda, ainsi que des Pseudomugil.

La majeure partie des poissons arc-en-ciel vivent en Australie mais le Poisson arc-en-ciel Boesemani est originaire de Nouvelle-Guinée, plus précisément du centre de la péninsule de Vogelkop, dans la région du lac Ajamaru et quelques rivières des environs, ils se reproduisent également dans le lac Hain et le lac Aitinjo.

Ils habitent des cours d’eau et des lacs où l’eau est peu profonde et claire, avec une végétation abondante. L’eau des lacs est alcaline avec un pH proche de 8,0.
Certains explorateurs-aquariophiles racontent avoir trouvé des poissons arc-en-ciel dans des étangs dont le pH est de 9,0 et la dureté d’environ 15° TH, mais aussi dans de l’eau claire et douce avec un de pH de 6,8 à 7 : cette espèce semble s’adapter aisément à divers milieux et est capable de subir sans dommage les variations des eaux de son milieu.

des couleurs et reflets superbes…

  

Les Popondetta, de leur vrai nom Pseudomugil connieae (Allen, 1981) sont souvent vendus sous le nom de: Pseudomugil furcatus (.Nichols, 1955)

Il s’agirait de 2 espèces différentes. Plus d’infos sur la page  Rainbowfish

P. furcatus est originaire de Papouasie-Nouvelle Guinée entre Ackland et Collingwood. Ils ont été trouvés en 1953 dans un petit ruisseau près du village de Pumani et un peu plus tard à Safia, dans la Musa River Valley. La température est comprise entre 24-27° et le pH entre 7. et 8..

Pseudomugil connieae  est originaire de l’île de la Nouvelle Guinée, où il est pêché dès 1978 dans les cours d’eau proches de la ville de Popondetta sur la côte est de l’île. L’eau est claire, la température est comprise entre 24 et 28° C et le pH de 7,5 à 8.

La température va de 24 à27° C et le pH ets élevé, entre 7.7 et 8. Cependant, en 1982, Heiko Bleher rapporte qu’ils semblent aussi capables de vivre en en légèrement salée près des embouchures des fleuves. Les P. connieae sont colorés de jaune et de vert, avec des yeux bleus. Ils arborent une double nageoire dorsale comme les autres poissons arc-en-ciel et mesurent 5 à 6 cm. Très sensibles aux nitrates, il faut leur proposer une d’eau fréquemment renouvelée et bien filtrée. Ce sont des carnivores, très bons chasseurs, qui apprécient des petites proies, mouches, daphnies larves diverses. Ils se nourrissent essentiellement de petits crustacés et de larves d’insectes. Leur reproduction est assez fréquente en bac spécifique, ils pondent parmi les plantes.Les oeufs adhèrent aux plantes et l’éclosion demande 12 à 15 jours à une température de 25° C.

Pseudomugil connieae ne devraient pas être installés dans le même bac que des P. gertrudae, car certains parlent de risques d’hybridation


Iriatherina werneri. (Meiken 1974)

On les trouve dans toute la Nouvelle Guinée, ainsi que dans de nombreux fleuves d’Australie à l’est comme à l’ouest. On n a récemment découvert une variété aux nageoires jaunes dans le nord du Queensland. Ce joli petit poisson brillant mesure environ 5 centimètres, on distingue aisément les sexes : Chez les mâles, le 4ème rayon de la dorsale et le 5ème rayon de la nageoire anale sont très allongés.

Des poissons grégaires, paisibles et sociables, qui sont souvent en mouvement, mais se déplacent dans le bac sans nervosité, parfois tous en attente dans un coin ombragé. Les mouvements brusques leur font peur et ils disparaissent alors se cacher parmi les plantes. On peut choisir un bac plus large que haut, car ils restent dans le tiers supérieur de l’aquarium. Ce ne sont pas des poissons d’eau chaude, la température peut être comprise entre 22 et 25 degrés.

Lire toute une page sur les Iriatherina


Tateurndina ocellicauda   (Nichols, 1955)

Une espèce de taille moyenne qui ne dépasse pas 5-6 cm en aquarium, bien colorés et peu actifs, ces jolis poissons sont à l’aise dans un bac où l’eau est entre 22 et 28 degrés, et le pH entre 6,5 et 7,5. Ils vivent en groupe ou en couple, et pondent facilement dans des tubes ou des cavités.
On identifie la femelle en observant un petit liséré noir sur sa nageoire anale

une jolie page ici sur la repro
http://annick.bonvin.free.fr/

Dans un grand bac, on peut installer un groupe de Glossolepis incisus originaires d’Iran Jaya, ils supportent une température de 23 à 26 degrés et apprécient un pH supérieur à 7 et une dureté entre 10 et 20 dGH. Ils habitent les lacs du nord-est de l’Australie et mesurent environ12 à 15 cm : ce sont des bons poissons à mélanger avec des Melanotaenia.
Leur forme rappelle celle des poissons arc en ciel mais en plus bossu, de couleur rouge assez sombre ce sont des grands poissons très actif et toujours en mouvement qui réclament un grand bac et une vie en groupe. Les mâles sont rouges, roses, parfois bordeaux , les femelles-elles sont plus ternes, et présentent une robe grise qui tire sur le jaune ou le vert olive

Suggestions :
Aquarium de 60 litres pour créer un bac spécifique destiné à des Tateurndina ocellicauda.

Filtre extérieur ou intérieur d’une capacité de 2 à 3 fois le volume du bac par heure, mais qui ne crée pas de courant fort. Ce sont des poissons très colorés, calmes et paisibles qui vivent en petit groupe. Température entre 24 et 28° C et pH à 7. Pour procurer des caches aux Tateurndina, on plante verticalement quelques tuyaux, divers petits pots en terre cuite ou des tiges de bambous. Ils se reproduisent facilement en bac spécifique.

Aquarium de 100x40x30 cm soit 120 litres , avec une eau légèrement acide, pH compris entre 6,5 et 7, peu minéralisée (10 TH), et pas trop chauffée (de 23 à 26 degrés). On peut y installer un groupe d’Iriatherina werneri, ou de Pseudomugil furcatus 12 à 15 poissons, en prévoyant un mâle pour 2 femelles et un ou deux couples de Tateurndina ocellicauda. Filtre extérieur ou intérieur à décantation, d’une capacité de 2 à 3 fois le volume du bac par heure.L’eau doit être très propre, dépourvue de nitrates et fréquemment renouvelée. Renouvellement de 25%chaque semaine. Chauffage qui maintient l’eau à 25 degrés. Deux tubes fluos réglés 12 heures d’éclairage continu. On compte généralement un Watt pour deux litres.
Quelques racines de tourbières ou des souches permettent de conserver une eau légèrement acide. La végétation peut être constituée en majorité de végétaux à croissance rapide comme des tiges d’Hygrophila ou Ceratophyllum demersum qui luttent contre les algues. Les emplacements moins bien éclairés peuvent recevoir quelques Cryptocorynes ou des Microsorum fixés sur des racines.

Dans  120L on peut introduire aussi  6-8 melanotaenai praecox.

Melano praecox.  ( voir la page)

Un bac de 240litres pour des poissons arc-en-ciel
Aquarium de 120x50x40cm, d’une capacité 240 litre. Une eau du robinet moyennement dure, avec un pH à 7.5. Un filtre extérieur assez puissant pour filtrer 3 fois le volume du bac en une heure, d’un débit d’environ 800à 1000 litres par heure, contenant de la mousse bleue et un support biologique. Un combiné chauffant réglé sur 25-26°. Du sable de Loire, ou du quartz foncé, avec un sous-sol riche pour une pousse optimale des plantes ; Une ou deux racines et quelques galets complètent le décor.
On y plantes des Marsillea hirsuta, Ranunculus limosella, Ceratopteris ou Microsorum, Cératophyllum, et divers Cryptocorynes. Avec un très bon éclairage et du Co2, on peut aussi installer des Glossostigma elatinoides. Un bac de 250 litres peut accueillir au maximum une dizaine de Mélanotaenia.

Pour un bac de 350 et plus litres, il est possible d’installer une douzaine de Melanotaenia, Melanotaenia splendida, des Melanotaenia maccullochi, des Cairnsichthys rhombosomoides, Melanotaenia nigrans, Melanotaenia trifasciata, avec 6 à 8 Glossolepis et un groupe d’Iriatherina.

 

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