Néons

Paracheirodon innesi

PA150025Poissons grégaires , actifs et magnifiquement colorés les néons innesi , qui sont souvent confondus avec les cardinalis, sont des pensionnaires très appréciés pour un aquarium communautaire.

Les néons sont originaires de l’est du Pérou. Ils vivent dans des rivières ombragées , affluents de l’Amazone, mais actuellement la plupart des P.innesis vendus en Europe sont reproduits dans des aquariums en Asie , essentiellement à Hong-Kong.

Les néons font parie de la grande famille des Characidés qui compte plus de 800 espèces réparties dans les fleuves et rivières des forêts d’Amérique centrale et Amérique du Sud et une centaine en Afrique. L’eau de ces rivières est parfois appelée « eau noire » à cause de sa coloration foncée due aux feuilles et branches tombées dans l’eau et qui se décomposent en lâchant des tanins; de plus il y a très peu de calcaire dans le sol et donc l’eau est très douce ; puisqu’elle dissout peu de sels minéraux, sa conductivité est très basse , de l’ordre de 10 à 30 µCm .

Les couleurs superbes de certaines espèces de characidés, et plus particulièrement les rouges et les bleus presque fluorescents des néons ,sont dus à la présence de guanine dans le cytoplasme de certaines cellules.

Dans les bacs des magasins aquariophiles, on trouve 3 espèces très proches, qu’il ne faut pas confondre, car leurs exigences en eau ne sont pas les mêmes. Il s’agit de Paracheirodon axelrodi ( appelé souvent cardinalis ) , plus rarement de Paracheirodon simulans. et de Paracheirodon innesi.

Ces 3 espèces de néons se ressemblent beaucoup ,mais présentent des différences chromosomiques. Les P.innesis ont 16 chromosomes, les P.axelrodi en ont 26 et les P.simulans ont 25 chromosomes. Il s’agit donc de 3 espèces différentes, réunies dans le genre Paracheirodon .

Les néons possèdent comme d’autres characidés une chaîne d’osselets,(appareil de Weber) qui les rend très sensibles aux vibrations.

Les osselets de Weber relient l’oreille interne à la vessie natatoire ,qui sert de caisse de résonance et qui amplifie les sons . Comme les rivières où vivent les néons sont sombres et que la visibilité se limite à quelques dizaines de centimètres, ils utilisent cette sensibilité pour se déplacer et se situer. Ils peuvent entendre des sons dont la fréquence va de 60 à 10000 hertz environ.


Le Paracheirodon simulans

d’autres infos plus détailleés sur ce poisson sur ce site:: *Quelques Characiformes sud-américains*
http://perso.wanadoo.fr/philippe.chevoleau/

Appelé aussi néon bleu, ce petit poisson vit dans la région du Rio Negro, au Brésil,

Il est délicat et très sensible aux nitrates, et souvent atteint par l’Oodinium .Pour lui assurer des bonnes conditions de vie, les paramètres de l’eau doivent s’approcher de ces valeurs : pH entre 5.5 et 6 , dureté entre 2 et 4 KH, température 24-25 degrés et la filtration devrait contenir de la tourbe pour acidifier l’eau .

La ligne bleue commence à l’œil et atteint la nageoire caudale,et va bien jusqu’au bout du pédoncule , la ligne rouge est moins brillante et moins épaisse , elle ne couvre que la moitié postérieure du corps, la partie antérieure étant gris blanc, comme le ventre et le dos.


 

Néons innesi

Une couleur extraordinaire  Les néons doivent leur surnom à leur splendide patron de coloration.

Description
Les néons innesis sont des petits poissons mesurant moins de 4 cm , dont le corps est allongé et mince .Les nageoires sont transparentes et peu développées. Ils présentent une petite nageoire adipeuse sur le dos, entre la dorsale et la caudale ,leurs écailles sont rondes et lisses.

Ils possèdent comme d’autres characidés une chaîne d’osselets,(appareil de Weber) qui les rend très sensibles aux vibrations.

Les osselets de Weber relient l’oreille interne à la vessie natatoire ,qui sert de caisse de résonance et qui amplifie les sons . Comme les rivières où vivent les néons sont sombres et que la visibilité se limite à quelques dizaines de centimètres, ils utilisent cette sensibilité pour se déplacer et se situer. Ils peuvent entendre des sons dont la fréquence va de 60 à 10000 hertz environ.

Les P. innesi présentent une longue ligne bleue aux reflets changeants qui commence au -dessus de l’œil et couvre les 2/3 de la partie supérieure du corps jusqu’à la petite nageoire adipeuse. Le ventre est blanc et l’arrière du corps est couvert d’une ligne rouge brillante qui va jusqu’au pédoncule caudal.

La coloration lumineuse de certaines espèces de characidés,et plus particulièrement les rouges et les bleus presque fluorescents des néons ,est due à la présence de guanine,et de différents pigments

Il y a plusieurs types de chromatophores, qui contiennent différents pigments: mélanophores (mélaninel, brun et noir ), xanthophores (carotène), erythrophores (rouge ), iridophores (métallique et iridescent), etc . L’agrégation et la dispersion des pigments dans la cellule sont sous contrôle du système nerveux, qui détermine ainsi l’intensité de la couleur.

Les iridocytes (nommés maintenant iridophores ) contiennent des plaques de cristaux de guanine dont la position et l’espacement modifie, par des phénomènes d’interférence, le spectre lumineux réfléchi. Ces cristaux donnent des reflets argentés, iridescents ou bleutés.

Un espacement progressif des plaques, comme chez le néon innesi, donne un dégradé de couleurs du plus bel effet.

 Maintenance

Dans la nature , ces poissons se trouvent en bancs de plusieurs centaines d’individus se deplaçant ensemble pour mieux se protéger des prédateurs .Dans nos aquarium il est impératif de les faire vivre en groupe de 6 ou 10 individus au moins et de ne pas acheter seulement 2 ou 3 néons. On voit généralement le banc rester groupé sauf au moment des distributions de nourriture . Les poissons restent ensemble mais pas toujours très proches les uns des autres, ils ont tendance à se rapprocher quand ils se sentent menacés . Plus le groupe est important et plus le comportement des poissons ressemble leur façon de vivre à l’état sauvage Si on installe un groupe de 50 néons ou plus dans un bac de grand volume , on se rend compte que les poissons ne restent pas groupés tous ensemble, mais qu’ils se répartissent souvent en plusieurs petits bancs d’une dizaine d’individus ,qui se modifient fréquemment., et dans les quels s’établissent des rapports hérarchiques ,plus complexes.

Le P. innesi est très adaptable, il peut vivre après acclimatation dans une eau de pH 6,5 jusqu’à 8 et une dureté de 10 à 30 dGh ,mais plus on s’éloigne des paramètres idéaux et plus on fragilise les poissons et on les expose à des maladies et du stress inutile.

Le bac doit présenter une eau neutre (pH à 7) peu minéralisée (10 à 15 dGh),et peu chauffée , (de 22 à 24 degrés) . Les néons innesis vivent trop souvent dans des aquariums où la température est trop élevée, ce qui accélère leur métabolisme et donc raccourcit leur durée de vie.

Les plupart des maladies qui frappent les poissons d’aquarium sont essentiellement occasionnées par un manque d’entretien , une hygiène défectueuse, des mauvaises conditions de vie ou de transport et d’acclimatation. Une maintenance correcte permet d’éviter les maladies à 90 % parce que les poissons sont suffisamment bien nourris et solides pour combattre les maladies.

Les néons innesis sont parfaits pour un aquarium d’ensemble . Ils nagent dans la partie intermédiaire du bac et cohabitent sans problèmes avec d’autres poissons . La famille des Characidés est tellement vaste, qu’elle offre un choix considérable de compagnons. les Hyphessobrycon, Hémigrammus, Megalamphodus, ou des Moenkhausia, accompagnés de Corydoras et Ancistrus , Si le volume le permet on peut aussi les associer avec des petits cichlidés comme les Apistogramma agassizi ou borelli.

Très pacifiques et sociables , toujours en mouvement ,ils animent merveilleusement l’aquarium., leurs couleurs sont mises en valeur par un sol sombre et une végétation assez épaisse.

On peut choisir des plantes qui aiment une eau « fraîche « ,comme les Cryptocorynes, les Cératophyllum demersum ou les Echinodorus ,des Heteranthera, Bacopa, Myriophyllum, Cabomba, Alternanthera .Le choix est vaste : bon nombre de plantes vivant très bien dans une eau à 22 ou 24 degrés.. 

Pour compléter le décor , un sol sombre et des pierres non calcaires et pour obtenir une eau légèrement acide ,quelques souches ou racines , préalablement bouillies pour éliminer les micro-organismes et une partie des tanins .

Il n’est pas nécessaire de mettre un chauffage si la température de la pièce où est installé le bac garde une température moyenne de 20 à 25 degrés.

 

Grâce à ses couleurs superbes et à ses besoins limités , le néon innesi est un petit poisson idéal pour débuter en aquariophilie. Facile à maintenir, sociable et pas cher à l’achat, c’est à juste titre une des espèces les plus populaires.

Cohabitation avec des gros poissons ,comme les scalaires.

Ils peuvent aussi animer un aquarium de type amazonien planté , peuplé par des scalaires et des Corydoras .On devrait alors plutôt choisir des cardinalis, mieux adaptés à une eau à 26 degrés et plus . Il est certain qu’il vaut mieux éviter d’introduire des jeunes néons de petite taille dans un aquarium où vivent déjà des Scalaires adultes…. Ceux-ci ont tendance à considérer les néons comme un apport de nourriture vivante et donc ils risquent de les avaler rapidement .

Par contre, il est tout à fait possible d’introduire dans un grand bac une vingtaine de néons et d’installer un peu plus tard quelques jeunes scalaires , de petite taille qui ont une bouche trop petite pour s’en prendre aux néons .Quand ils ont été élevés ensemble, et ont grandi dans le même bac , les scalaires et certains autres gros poissons peuvent côtoyer des petits néons sans trop d’agressivité. Les problèmes se posent quand on veut introduire des nouveaux petits poissons ou augmenter le banc. Par leur attitude craintive et leur fuite, les nouveaux poissons provoquent les réflexes de chasse des scalaires et se font souvent manger dès les premières nuits.

 

Nourriture

Les néons sont des omnivores à tendance carnivore, c’est dire qu’ils mangent facilement tout ce qu’on leur propose. A l’état sauvage ils se nourrissent d’insectes tombés à l’eau et de petites proies vivantes. Dans nos aquariums ces petits carnivores s’habituent aux flocons et paillettes mais préfèrent nettement les nauplies d’artémias, les larves de moustiques ou des tubifex ,même sous forme congelée . Un nourriture riche et variée permet de garder des poissons vifs et en bonne santé. Si on envisage de les reproduire ,la distribution régulière de nourriture vivante, est un bon stimulant.

On peut facilement les faire jeûner un ou 2 jours par semaine , car ils ont tendance à l’embonpoint

Reproduction

C’est un ovipare qui fait partie des espèces dont le dimorphisme sexuel est peu marqué . Les mâles sont minces et fuselés ,ils ont le ventre plat . Les femelles gravides sont plus grosses et ont un abdomen très rebondi, et leur ligne bleue n’est pas rectiligne comme chez les mâles ,mais légèrement arrondie , comme cassée.

La reproduction des Paracheirodon innesis est encore difficile ,mais des amateurs avertis peuvent la mener à bien dans une eau très douce ( dureté entre 2 et 4 dGh), un pH bas, compris entre 5.5 et 6. et une température idéale de 23 ou 24 degrés. est presque indispensable d’utiliser de l’eau osmosée , que l’on reminéralise très légèrement avec quelques cuillères de sel ,ou avec des produits du commerce.( sel pour Discus par ex. ) L’emploi de tourbe dans le filtre ou directement dans le bac semble aussi indispensable pour acidifier l’eau et prévenir les mycoses. Certains utilisent des feuilles de chênes dans le même but.

La ponte est facile à obtenir mais l’élevage des alevins pose nettement plus de problèmes.

La reproduction a généralement lieu en hiver . Pour mettre toutes les chances de son côté et obtenir des jeunes il faut prévoir un aquarium d’une cinquantaine de litres, obscurci sur toutes ses faces. ( les larves sont lucifuges ) Il n’est pas possible d’installer des plantes, à cause du manque de lumière, mais on peut prévoir de la tourbe au fond, pour acidifier l’eau et protéger les œufs des moisissures, et éventuellement de la mousse de Java . On peut aussi placer dans l’aquarium à 3-5 cm du fond , une grille dont les mailles laissent passer les œufs mais pas les adultes qui essayeront de les manger….Il faut installer un bon filtre , puisque comme pour tout bac de reproduction ,la qualité de l’eau doit être irréprochable et le nourrissage des alevins pollue rapidement un bac.

 On introduit alors un couple, ou 2 mâles et 4 femelles bien colorés, âgés de neuf ou dix mois. Le mâle entoure de son corps la femelle qui se trouve en position verticale et il féconde ainsi les ovules qu’elle émet. De 60 à 120 œufs non adhésifs ,transparents et très petits vont être pondu en 2 heures et éparpillés dans le bac. Il faut ensuite retirer les reproducteurs et obscurcir le bac jusqu’à l’éclosion des œufs, car ils sont lucifuges, c’est-à-dire qu’ils sont abîmés par la lumière. On peut ajouter quelques gouttes de bleu de Méthylène pour protéger les œufs.des moisissures éventuelles.

Si l’eau est à 24 degrés ,l’éclosion des larves a lieu 24 h après la ponte .Pendant les 5 premiers jours , elles restent posées sur le sol et résorbent leur sac vitellin , il n’est donc pas nécessaire de les nourrir. Ensuite la distribution d’infusoires, microplancton , et rotifères obtenus par une culture de riz paddy, se fait avec une pipette ou un petit tuyau , plusieurs fois par jour en petite quantité pour éviter tout risque de pollution.

Après une dizaine de jours on peut leur donner des nauplies d’artémias et commencer à laisser la lumière entrer dans le bac en dégageant petit à petit les vitres de l’aquarium , mais sans allumer de lampe car les alevins restent photosensibles.

Au bout de 3 semaines environ , les premières couleurs se dessinent , la ligne bleue apparaissant en premier. On peut alors augmenter progressivement l’éclairage et la dureté de l’eau pour que la croissance des alevins se fasse bien.

Ce texte a paru dans le numéro de mars 2001 d’Aquarium Magazine©Veronique Ivanov


Une autre espèce Le néon noir.

Hyphessobrycon herbertaxelrodi


Paracheirodon axelrodi ,  Neon cardinalis

famille des Characidae

Néon Cardinalis, néon rouge
vit en Amérique du Sud
pH en dessous de 7 , idéal vers 6.-6,5
dureté jusqu’à 10 TH
température : 25 à 28 degrés

Les cardinalis supportent sans problème les 30 degrés nécessaires aux Discus,et peuvent très bien cohabiter avec des Scalaires ou des Discus adultes ,à condition d’avoir été placés dans le bac quand les cichlidés étaient encore jeunes et assez petits pour qu’en grandissant ils ne considèrent donc pas les petits characidés comme des amuse-gueule !

Il vaut mieux éviter d’introduire des Néons dans un groupe de Discus et Scalaires adultes ou sauvages qui n’ont jamais partagé leur bac avec des poissons de petite taille…

Le Paracheirodon axelrodi

Appelé aussi cardinalis ou tétra cardinal ou Hyphessobrycon cardinalis

Il vit en Amérique du sud, au Vénézuela , au Brésil et en Colombie.

La ligne bleue et la ligne rouge commencent à l’œil et s’étendent jusqu’à la queue ,en couvrant toute la longueur du corps. Le ventre est blanc et le dos grisâtre.

Le cardinalis besoin d’une eau dont le pH oscille entre 5.5. et 6 mais il peut s’adapter aussi à un pH neutre si on l’y habitue progressivement . La dureté peut être comprise entre 5 et 18 dGh..et la température de 26 à 30 degrés , ce qui en fait un hôte parfait pour les aquariums peuplés de discus.

Leur reproduction est difficile et les cardinalis sont généralement d’origine sauvage, ils ont donc besoin d’un temps d’adaptation à nos aquariums .Une fois bien acclimatés ce sont des poissons résistants , qui peuvent vivre 7-8 ans et qui sont peu sensibles aux maladies .Leur durée de vie est raccourcie quand les conditions de vie qu’on leur impose s’éloignent trop de l’idéal .

 

Néon cardinalis

A ne pas confondre avec les néons  » Paracheirodon innesi »,qui ont besoin d’eau à 22 ou 24° maximun et dont dont la ligne rouge ne couvre que la partie postérieure du ventre. Les cardinalis eux ont tout le ventre rouge de la bouche à la queue.

Ils sont omnivores et chassent avec enthousiasme des artémias ou des larves de moustiques.

Leur reproduction est très difficile ,la plupart des Cardinalis vendus en animalerie sont des poissons sauvages pêchés en Amazonie, au moment de la saison sèche ou élevés dans des grands bassins en borduure des fleuves ce qui explique la difficulté de les acclimater.

Quand ils s’adaptent bien ,ils sont très résistants et peuvent vivre 5-7 ans en aquarium. Dans le cas contraire, on a environ 50% de mortalité dans les poissons achetés !

Maladie des néons

On parle parfois d’une maladie qui frappe surtout les néons ( mais atteint aussi les cyprinidés , danios , rasboras , barbus et certains cyprinodontidés comme les Cap-lopez ) et qui se manifeste par une rapide décoloration :Une tache blanche s’étend à partir de la nageoire dorsale et recouvre progressivement tout le corps.Les couleurs pâlissent ,le poisson devient blanchâtre., perd l’équilibre et maigrit fortement.

Le responsable est un protozoaire, nommé Plistophora hyphessobryconis Les infections provoquent généralement un nombre élevé de décès parmi les poissons infectés, car elles sont très contagieuses; elles s’attaquent aux muscles ,au foie et aux reins . La maladie est favorisée par des mauvaises conditions de vie dans l’aquarium. Il vaut mieux sacrifier les poissons atteints plutôt que de perdre toutes la population. . Certains traitements qui combinent des antibiotiques et des sulfamides peuvent être employés.