Colisa lalia

Colisa 

Le Trichogaster lalius ex-Colisa lalia.

Colisa nain, Colisa Bleu, Gourami nain.

Voir aussi la page consacrée au biotope sud-asiatique
Famille : des Osphronemidés ex-Belontiidae.
Genre : Trichogaster.
Espèce : lalius.
Originaire du Pakistan, du nord-est de l’Inde et du Bangladesh, particulièrement dans le système fluvial du Gange. Eau douce et acide,
pH inférieur à 7. dureté de 6-8 KH


Le Colisa Trichogaster chuna, ou  Colisa sota,  ou Gourami miel ,
est une espèce proche et les informations sont aussi  valables pour cette espèce, qui est un peu plus fragile et moins colorée. Les Chuna mesurent environ 4 cm, ont une espérance de vie de  2,5 ans environ et peut très bien vivre en couple dans un bac de 60L. il lui faut un pH vers6,8, et une dureté inférieure à 10.KH. Quand ils sont jeunes et peu colorés, il est parfois difficile de différencier mâle et femelle.


 Gourami chocolat    Sphaerichthys osphromenoides

originaire d’Indonésie et Malaisie c’est un petit gourami de 5 cm maximum, assez fragile et délicat quant aux paramètres de l’eau et pas facile à nourrir, Il réclame une eau  calme, peu brassée, sombre, chargée de tanins et acides humiques,  assez chaude, 26-28°C et plus… et un pH acide  entre 5 et 6… ! et peut même dans la nature descendre à pH 4…

Poisson calme et lent qui  cohabite avec des espèces tranquilles qui apprécient l’eau douce et acide  ; On peut garder un couple ou un trio ( 1 mâle et 2 femelles) ou même un petit groupe dans un bac de 80L-100L environ.


Histoire de familles…

Les Anabantidae et les Belontiidae font partie du sous-ordre des Anabantoides. Les Anabantidae regroupent les genres Anabas, Ctenopoma, Microctenopoma et Sandelia. Les Belontidae regroupent parmi d’autres, les genres Betta, Colisa, Trichogaster ou Trichopsis. Ce sont des Anabantoides. Par contre, il est faux de dire que Colisa lalia est un Anabantidae. C’est un maintenant un Osphronemidae

Les Trichogaster lalius sont généralement d’un naturel paisible, ce sont des hôtes parfaits pour un bac communautaire d’une centaine de litres, peuplé de poissons asiatiques calmes. Ils ne s’occupent généralement pas des autres poissons du bac sauf au moment des reproductions où ils deviennent territoriaux. On trouve parfois des mâles agressifs même hors des périodes de ponte. Dans un tel cas il faut impérativement créer de nombreuses cachettes dans le bac pour que la femelle puisse se planquer sinon il est capable de la persécuter et de la tuer…

Un couple de couleur naturelle

Bien des poissons qui peuplent nos aquariums sont originaires des lacs et rivières chauds et peu profonds du Sud-Est asiatique, qui sont riches en espèces de petite taille. Les végétaux qui s’y décomposent donnent parfois à l’eau une couleur brune appréciée par de nombreux poissons. Cette eau est chargée de matières organiques, boueuse et très peu oxygénée. Elle est douce et acide, presque stagnante. Dans ces eaux calmes  la respiration par les branchies ne suffit pas et plusieurs espèces ont donc développé ce que l’on nomme le labyrinthe. C’est un organe auxiliaire de respiration, richement vascularisé qui permet aux Anabantoïdes de capter l’oxygène atmosphérique grâce à un système complexe de vaisseaux sanguins, et qui se situe sur le dessus de la tête, en arrière près des opercules. Cette fonction est particulièrement utile dans un biotope où l’eau présente une déficience en oxygène. Il est donc important de laisser une couche d’air de quelques centimètres entre la surface de l’eau et le couvercle du bac pour permettre aux poissons de venir respirer.

À l’état sauvage les Colisa vivent dans les mares et les rivières chaudes et peu profondes ainsi que dans les canaux d’irrigation des rizières où l’eau est souvent trouble et la visibilité peu importante. Leurs nageoires pelviennes se sont transformées en longs filaments tactiles qui leur permettent de s’orienter dans un milieu sombre, de palper leur environnement et les aide à trouver leur nourriture. Ces nageoires sont aussi utilisées pour toucher la femelle avant les pontes ou quand 2 poissons se rencontrent.

Description.

Les Trichogaster mesurent 5 à 6 cm pour le mâle comme pour la femelle. Leur corps est ovoïde, latéralement comprimé, assez haut et aplati. Le mâle est très coloré, paré de couleurs chatoyantes, tandis que la robe de la femelle est nettement moins attrayante et plus terne, uniformément grise argenté.

un mâle de forme et de couleur naturelle

La livrée des mâles est très lumineuse, la couleur de fond est le bleu-vert, barré en diagonale de zébrures rouges, plus ou moins visibles selon les individus. La tête et les opercules sont bleus d’une teinte assez métallique qui varie selon la lumière, passant du bleu au vert. L’avant du corps et plutôt bleu alors que l’arrière et la queue tirent plutôt sur le rouge. Les pelviennes et l’œil sont généralement orangés. Les nageoires dorsales et anales sont hautes et bien développées. La bouche est petite orientée vers le haut et porte des lèvres épaisses

Il existe diverses variétés d’élevages comme le Trichogaster bleu dont les lignes rouges ont presque complètement disparu et qui présente une teinte cobalt aux reflets métallisés, bordée de rouge sur les nageoires et la queue.

Le Trichogaster rouge sans zébrures bleues et qui porte une robe rouge orange, paré de bleu uniquement sur les nageoires dorsale et ventrale

Le dimorphisme sexuel est bien apparent : la femelle présente des couleurs beaucoup plus ternes, comparée au mâle, elle a aussi un ventre plus rond. Le bord arrière de sa dorsale est moins effilé que celle du mâle.

Depuis quelques années on trouve des Colisa de plus en plus colorés, de façon souvent artificielle d’ailleurs et qui vivent peu de temps dans nos bacs. L’élevage intensif et les colorants utilisés rendent souvent ces poissons incapables de se reproduire et stériles. Les femelles trop bien colorées de bleu sont à éviter pour cette raison….les souches ont dégénéré. L’élevage intensif dans des aquariums surpeuplés et pleins d’Antibio et sous UV, a aussi terriblement fragilisé ces poissons qui tombent vite malades et sont inguérissables dans nos bac

Pour la maintenance de ces poissons un bac d’une centaine de litres permet de créer un biotope asiatique.

Les Colisa n’ont pas besoin de bac de très grand volume. Ils sont pacifiques et ont généralement de bonnes relations inter spécifiques, ils sont peu remuants et vivent bien dans un aquarium de 100 litres en compagnie d’autres poissons asiatiques avant les mêmes besoins. Par contre les relations intra-spécifiques sont moins bonnes : les mâles se supportent difficilement et se battent fréquemment si le bac n’est pas assez grand. Il faut compter au moins 100 litres par couple, dans un bac bien planté et comportant de nombreux refuges, pour éviter les combats qui finissent souvent par la mort du plus faible. L’eau doit présenter les caractéristiques suivantes : T.H. de 18-12°f ,mais sans dépasser 15°f, pH légèrement acide ou voisin de la neutralité (6,8 ). Température de 26 degrés environ.
Je déconseille d’introduire 2 mâles dans un bac qui fait moins de 200 litres, les batailles seront fréquentes et souvent mortelles.

Si l’eau est trop acide (le pH en dessous de 6.5 ou trop haut, en dessus de 7,3) les Colisa ont fréquemment des troubles cutanés et souffrent d’infections difficiles à traiter. Ils sont sensibles à l’oodiniose (la maladie du velours).

Si les paramètres du bac dans lequel ils vivent ne leur conviennent pas, les poissons sont fragilisés et ils attrapent de nombreuses maladies ; en cas de blessure les plaies guérissent mal et se transforment même en ulcères.

Ce type de lésion est impossible à soigner complètement et le poisson retombe malade fréquemment et finalement en meurt.

Ci dessous 2 femelles achetées en magasin et qui ont développé des ulcères au même endroit et sont mortes après moins d’un mois.     🙁

 

C.cobalt

Pour un bac asiatique de 120L-150L  on peut prévoir

Un couple de Trichogaster
8-10 Rasbora heteromorpha.
ou
8-10 Barbus titteya.
4 Botia sidthimunki
ou 6 Pangio kuhli

Le bac doit être équipé d’une bonne filtration capable de faire circuler deux ou trois fois le volume du bac par heure, mais sans créer de turbulences trop fortes et en laissant certaines zones d’eau peu brassées. Le filtre doit contenir de la mousse bleue ou du perlon comme filtration mécanique et un autre support pour les bactéries qui assurent la filtration biologique.

Le nettoyage des masses filtrantes se fait une ou deux fois par mois en rinçant la première mousse qui retient les saletés mais sans toucher aux masses qui supportent les bactéries qui n’ont généralement besoin d’être brièvement rincées que 2 ou 3 fois par année.

Si on veut un aquarium bien planté pour procurer des cachettes nécessaires aux Colisa, on doit installer des tubes néons qui fournissent 1 Watt pour 2 litres d’eau et prévoir une durée quotidienne d’éclairage de 12 heures, sans coupure et réglée par une minuterie. Une pompe à air est inutile car elle agite trop l’eau et les remous chassent le gaz carbonique nécessaire à la pousse optimale des plantes. Pour favoriser la croissance des plantes un engrais doit être enterré dans le sol au moment de l’installation du bac. On choisit un sable qui ne présente pas d’arrêtes tranchantes s’il est prévu d’installer des poissons fouisseurs comme les Pangio kuhli. (pas de quartzite).

 une femelle

Les Colisa ont besoin de pouvoir se dissimuler dans des plantes de surface, qui créent des zones ombragées et sont aussi utilisées lors de la construction du nid. On achètera donc du Riccia fluitans, des Salvinia, des Pistia, et de la mousse de Java (Vesicularia dubyana).

Le Riccia a l’avantage supplémentaire de servir de cachette aux futurs alevins et de produire les rotifères qui leur servent de première nourriture. Il vaut mieux éviter d’introduire des lentilles d’eau qui envahissent tout le bac et qu’il est ensuite long et difficile de détruire complètement.

Les plantes comme les Cryptocoryne becketii ou Cryptocoryne wendtii ainsi que du Microsorum, des Vallisneria et des Hygrophila, des Houttuynia, des Limnophila, des Rotala, des Sagittaria, du Microsorum pteropus ou encore un Aponogeton vont décorer le fond et les côtés du bac. Pour terminer le décor de l’aquarium, tout en fournissant aux femelles poursuivies des cachettes et des refuges, on peut utiliser des souches de Malaisie et quelques racines de tourbière préalablement bouillies pour éliminer les micro-organismes et une partie des tanins, ainsi que des pierres non calcaires.

Il ne faut pas oublier d’installer un combiné chauffant réglé sur 26°.

Il est important de faire de fréquents changements d’eau car la plupart des poissons sont sensibles à l’accumulation de nitrates. On apporte chaque semaine de 10 à 20% d’eau neuve, portée à même température que l’eau de l’aquarium. Lors des changements d’eau on profite de bien siphonner les déchets déposés sur le sol ainsi que de nettoyer des algues sur les vitres et tailler des plantes qui en ont besoin !

Malgré leur petite taille, les Colisa ont de relations inter spécifiques parfois difficiles, surtout quand ils sont en période de reproduction. Mais en règle générale tout se passe bien avec les autres habitants du bac; ce sont des poissons calmes, qui aiment se cacher dans la végétation du haut du bac. Il faut d’ailleurs éviter de les placer dans un aquarium où vivent des poissons trop remuants comme les Botia macracantha ou les Barbus de Sumatra, qui sont sans cesse en activité et vont mordiller leurs nageoires.

Les mâles entre eux sont souvent agressifs et il faut éviter d’en introduire 2 dans le même bac s’il ne fait pas au moins 250L . Un couple convient pour un aquarium de +-100 litres. Il n’est pas possible d’installer plusieurs mâles dans un tel volume car ils n’auraient pas assez d’espace pour faire leur territoire et ils se battraient régulièrement, allant jusqu’à tuer les plus faibles. Il peut être nécessaire de placer plusieurs femelles même si les Colisa ne sont pas des poissons grégaires qui doivent vivre en banc , le fait d’introduire 2 ou 3 femelles pour un seul mâle permet de réduire l’agressivité et les attaques du mâle. Par contre dans un aquarium de plus grand volume, de 240 litres par exemple, 2 couples de Colisa peuvent cohabiter, à conditions de disposer de suffisamment d’espace et de cachettes.

Nourriture.

Les Colisa sont des poissons peu difficiles à alimenter, mais qui ont une petite bouche. Il faut en tenir compte quand on choisit les aliments à leur distribuer. Ils ont un régime omnivore et acceptent tous les types de nourritures, comme les préparations en paillettes et en granulés, ainsi que les flocons mais ils montrent une nette préférence pour les nourritures vivantes ou congelées. Artémias, larves de moustiques et vers de vase sont acceptés avec enthousiasme. Avant d’être donnés aux poissons, les aliments congelés doivent être soigneusement dégelés et rincés sous l’eau courante pour les débarrasser des additifs et des phosphates qu’ils contiennent. Il ne faut pas oublier de distribuer régulièrement des aliments végétaux, épinards ou laitue bouillie, concombre et courgette sont des suppléments bénéfiques.

Reproduction.

Contrairement à ce que l’on pense parfois les poissons à labyrinthe ne sont pas tous des constructeurs de nid de bulle. Certains pratiquent l’incubation buccale, d’autres pondent en pleine eau et libèrent des œufs flottants ou les déposent dans des excavations. Quelques espèces pondent des œufs adhésifs et d’autres encore construisent une sorte de nid composé de morceaux de plantes.
Les Colisa lalia font partie des constructeurs de nid de bulles.

Différents types de nids en utilisant la végétation de surface.

La réussite de leur reproduction est à portée de tout aquariophile soigneux et attentif aux paramètres. On obtient régulièrement des pontes en bac communautaire, mais à moins d’isoler le nid et les oeufs par une vitre de séparation ou dans un pondoir en filet, les alevins se font rapidement dévorer par les autres habitants de l’aquarium.

Il est parfois difficile de trouver un couple qui s’entend bien . Il est aussi difficile de trouver des Colisa en bon état et pas bourrés d’hormones et d’autres produits chimiques.. ici en Suisse les arrivages sont souvent d’une qualité déplorable, les poissons sont parfois presque diformes et généralement colorés artificiellement ce qui rend les femelles stériles. Evitez de choisir des femelles bleues elles sont fréquemment incapables de se reproduire…

L’idéal est de placer le couple dans un petit aquarium nu de 20 à 30 litres avec un couvercle qui ferme bien et une hauteur d’eau qui ne dépasse pas 15 cm. Il n’est pas nécessaire de mettre du sable au fond et un décor mais il faut y placer des plantes flottantes qui seront employées pour la construction du nid. La température de l’eau doit être élevée, comprise entre 28 et 29°C. Un filtre n’est pas indispensable, il suffit de changer un ou deux litres d’eau chaque jour en siphonnant le fond pour assurer l’hygiène de l’aquarium. Il est aussi possible de les laisser pondre dans le bac communautaire puis le lendemain de prélever le nid et l’eau avec un gros bol ou un plat creux et de le transférer dans un petit bac d’une vingtaine de litres.

Les femelles peuvent pondre 2 fois par semaine, il me semble qu’elles n’expulsent pas tous leurs oeufs en une fois mais qu’elles en gardent « en réserve » pour un accouplement plus tard.

Sous le nid…

Le mâle est un bâtisseur de nid composé de bulles d’air entourées de salive, parfois aidé par sa femelle. Le nid est assez volumineux et renforcé avec des petits morceaux de plantes ou d’algues. Un Colisa peut massacrer une partie de la plantation de l’aquarium lors de la construction de son nid en arrachant des tiges et des morceaux de feuilles aux massifs. Il est très important de garder la température constante à la surface et au centre du bac et de créer un brassage très léger pour ne pas détruire le nid.

Quand le nid est terminé, après 2 jours de travail il atteint une taille surprenante : il mesure au moins une dizaine de centimètres de largeur et 3-4 cm de haut, dépassant de la surface de l’eau de 2 cm environ. Le mâle attire la femelle par une parade typique, ressemblant à une danse et la force à se placer sous le nid. Si la femelle n’est pas prête à pondre, elle est attaquée violemment et souvent blessée ou parfois même tuée si elle n’a pas assez de cachettes pour se dissimuler en attendant que l’ardeur du mâle se calme ! Il faut bien surveiller le couple et la retirer ou l’isoler en cas de blessures sérieuses.

La ponte a souvent lieu le soir ou la nuit et parfois on ne s’en rend compte que le lendemain, en voyant l’attitude du père qui monte la garde sous le nid ou en observant le ventre creux de la femelle.

Si sa compagne est bien disposée, le mâle se plie, l’enlace et la retourne en pressant ses flancs pour provoquer l’émission des ovules. Les premières tentatives sont souvent infructueuses, mais après quelques minutes on voit les premières pontes. Les œufs sont transparents et mesurent environ 1 millimètre, ils sont très légers, entourés d’un liquide huileux qui les rend moins denses que l’eau et montent donc se fixer entre les bulles du nid.

Après chaque expulsion la femelle reste immobile et le mâle récupère les œufs dans sa bouche et les souffle dans le nid. La ponte ne dure pas plus de 2 heures et compte de 100 à 200 œufs ; il faut ensuite retirer la femelle qui est épuisée car elle risque de manger le frai et se fait pourchasser très agressivement.

colisa16   colisa14colisa12   colisa110

Le père veille attentivement sur les œufs jusqu’à leur éclosion qui a lieu 24 et 36 heures plus tard, selon la température. Si l’eau est assez chaude (27 à 29 degrés) l’éclosion a lieu en 24 – 30 heures environ. Si la température n’est que de 24 à 26 degrés, il faut attendre de 36 à 48 heures. Les larves à la naissance mesurent environ 2 mm et restent collées dans les bulles où le mâle les replace en cas de chute. Il est bon que la hauteur de l’eau ne dépasse pas 10 à 15 centimètres dans l’aquarium, pour faciliter la tâche du père. Après 5-6 jours quand les larves atteignent la nage libre, on retire le père et on commence à les alimenter avec des infusoires, du plancton de mare, des paramécies et des rotifères puis après une bonne semaine avec des poudres pour alevins, des nauplies d’artémias et des micro vers. Les alevins sont souvent difficiles à alimenter correctement : Il est important de leur donner manger plusieurs fois par jour, en très petite quantité avec une pipette ou une seringue pour placer la nourriture tout près d’eux, en évitant de polluer le bac en distribuant trop d’un coup. On veille aussi à bien siphonner les restes de nourriture le soir et à remplacer l’eau prélevée par une eau dont les paramètres soient identiques. (Dureté, pH et température surtout).

Personnellement je trouve plus simple de mettre dans un petit bac une grosse quantité de plantes de surface, de mousse de java, Riccia et autres Pistia, Salvinia ou Hygrozyza qui flottent et ont des longues racines dans les quelles vivent énormément de micro-organismes qui remplacent avantageusement les distributions d’infusoires ou de riz paddy…

Je complète le nourrissage en versant 2 ou 3 fois par jour quelques gouttes d’Infusil ou de Liquizel et après une semaine je leur donne directement des nauplies d’artémia.

La préparation du riz Paddy ou du « jus de salade  » ou « jus d’herbe  » est salissante, hazardeuse et dégage souvent des odeurs peu agréables… Pour obtenir ce qu’on appelle du riz Paddy, il suffit de mettre les grains de riz complet non décortiqués dans de l’eau à 25° environ dans des pots de confiture au chaud sur les ballasts de l’aquarium par exemple ou derrière une fenêtre ensoleillée. Les infusoires se développent en 2-3 jours.Dès qu’on les voit avec une loupe ou dès qu’on voit un nuage grisâtre dans l’eau des pots, on prélève quelques gouttes de ce liquide « habité » et on les verse plusieurs fois par jour dans le bac. Attention c’est très vite polluant et il peut se développer des tas d’autres bestioles indésirables dans le riz si on le laisse macérer trop longtemps .


À partir de la 3e semaine les jeunes poissons passent une étape importante, le labyrinthe, cet organe auxiliaire de la respiration devient fonctionnel ; les jeunes commencent à respirer l’oxygène atmosphérique et il est à ce moment très important de fermer le bac hermétiquement pour maintenir la couche d’air à une valeur optimale de température et aussi d’humidité. Les courants d’air froids peuvent tuer les alevins. On recommande parfois d’employer du papier collant pour bien fixer le verre de couverture ou le couvercle sur le bac et de ne ménager qu’un petit orifice facile à refermer pour procéder aux distributions de nourriture. Cette période délicate dure environ 3 semaines.

À l’âge d’un mois ils mesurent entre un et deux centimètres leur croissance est rapide mais très inégale,( ça dépend des individus, les différences de tailles peuvent être importants) et l’on remonte doucement le niveau dans l’aquarium, tout en employant pour les changements d’eau une eau qui soit un peu plus minéralisée afin d’aider les jeunes à construire leur squelette.

Arrivés à 6 mois ils ont presque atteint leur taille définitive et arborent leurs couleurs d’adultes. Ils sont matures à partir de 8 mois.

Petit bac d’une vingtaine de litres , à demi plein avec un petit filtre pas vraiment nécessaire d’ailleurs… , un chauffage et un un bulleur

Petit à petit ,chaque semaine on remonte lentement le niveau de l’eau. Un couvercle hermétique est très important pour éviter les courants d’air 

On voit bien la condensation , un bon couvercle est très importantt. Avec très peu d’eau les alevins trouvent facilement à manger

Avec des très bons yeux on voit les alevins : ils mesurent 1 à 2 mm et se nourrissent d’infusoires qui sont dans les plantes flottantes et de Liquizel

Alevins de 15 jours environ

Ils mesurent un bon centimètre après 3 semaines

Agés de 7 semaines environ , ils mesurent 2-3 cm et sont transférés dans un grand bac de 100L .

un jeune mâle de 4 cm

Cet texte a été écrit en octobre 2001 pour le numéro 185 d’Aquarium Magazine

© Véronique Ivanov 2020